Le sculpteur Joël STRILL reçoit une invitation aux JO de Pékin

*** LECTURE FACILE SOUS L’ARTICLE ***

invitation aux jo  Presse

Le sculpteur Joël STRILL reçoit des antipodes une invitation aux JO,

participer au Concours International de Sculpture dans le cadre des Jeux olympiques de Pékin en 2008

Heureux Has’ art

Lorsqu’un matin de 2006, Joël Strill reçoit un coup de fil des antipodes, il croit à une blague d’un ami sculpteur. On lui propose de participer au concours international de sculpture des Jeux de Pékin. La plaisanterie s’éternise. « Raymond, arrête ton char ! « . finit par lancer l’artiste à son interlocuteur. Sauf que « Raymond » est un membre du Comité international olympique, qui l’appelle vraiment de Chine et ne plaisante pas. Ce n’est qu’en recevant un mail avec en-tête du Comité que Joël Strill comprend l’heureuse nouvelle.

Quelques mois plus tard, une de ses oeuvres s’envole pour l’Empire du milieu.

Elle sera présentée dans une dizaine de villes chinoises, au milieu de 290 sculptures du monde entier. En 2008, après moult épreuves de sélection et passages devant jurys, elle reçoit le premier prix. L’artiste n’en demandait pas tant. Le sort. ou plutôt le destin, selon lui, en a décidé ainsi. Joël Strill croit en sa bonne étoile. .

Tout son parcours semble pavé de fructueux hasards.

A 55 ans, ce Vannetais d’adoption s’épanouit dans une discipline qu’il a embrassée sur un coup de tête. Il avait 25 ans, travaillait dans l’industrie électrique et disposait d’une bonne situation. Une semaine après avoir refusé une promotion « par conviction » dans le secteur du nucléaire, quelqu’un prononce le mot sculpture devant lui. Révélation: « Ca m’a bouleversé intérieurement. Sans même commencer à sculpter, j’ai décidé de tout arrêter et je me suis lancé.

 » Typique du personnage. Joël Strill laisse la vie guider ses choix, prend des virages sans savoir ce qui l’attend au tournant.

Idem pour la planche-à-voile, son passe temps favori et principale source d’inspiration.  » Mes sensations sur l’eau, les énergies qui se dégagent de ma confrontation avec les éléments aident mon travail. Je ne navigue pas de façon automatique. Je me dirige au hasard et la plupart du temps cela fonctionne bien.  » Son art s’en ressent. Il a adopté l’abstrait depuis longtemps. Qu’il sculpte le platane, l’orme ou le mimosa, les courbes dominent, dans une recherche de l’épure et de la ligne parfaite.

La simplicité dans l’atelier comme en-dehors.

II affirme vivre correctement de son art, mais ne pèche pas par excès de consumérisme. » je ne suis pas parti en vacances depuis plus de dix ans. Mes vacances, c’est le temps libre que je m’octroie dans un lieu que j’adore, le golfe du Morbihan. Je ne passe pas mon temps à avoir des envies. Je m’entoure simplement de ce dont j’ai besoin. Certains achètent des écrans plasma à plusieurs milliers d’euros, à chacun de voir où il place ses centres d’intérêt.  » Son attachement à la nature confine au mysticisme.

Sans religion, Joël Strill ne « cherche pas Dieu  » mais avoue croire en une force qui régirait l’univers.

Une ambiguïté qui colle au personnage. Ses contradictions assumées et sa recherche permanente de spiritualité, de plénitude, en font un anti-portrait de l’artiste maudit et torturé. Au moins en apparence, il ne semble pas porter de blessure personnelle que son art servirait à panser.

Ses sculptures ne sont pas un exutoire mais un moyen de s’épanouir.

Comme un symbole, l’ oeuvre victorieuse à Pékin s’appelle The Flowering, L’Epanouissement en français. Engagé auprès des Verts et  » contre l’Apartheid durant sa jeunesse, il a laissé tomber ses combats comme il a commencé à sculpter, du jour au lendemain.  » Dans une manifestation, je me suis arrêté soudainement, en me disant que je défilais sans savoir vraiment ce qui ce passait en Afrique du Sud. Je ne savais pas si mon acte servait à quelque chose.  » Persuadé de n’être d’aucune utilité en battant le pavé pour des causes lointaines, il décide de s’engager au quotidien, en touchant les gens directement « . Un des moyens de ce nouveau sacerdoce : son art.

Dans son atelier de Conleau, il dispense des cours de sculpture à l’année et encadre des stages ponctuels.

Une façon d’arrondir ses fins de mois… et d’assurer son équilibre personnel. Les liens avec ses élèves compensent la solitude imposée par son travail de création.  » J’apprécie les échanges, la présence, la vie. Je n’ai jamais l’impression de perdre mon temps en donnant des cours.  » Parallèlement à sa quête de sens permanente, ce rapport spirituel à l’autre lui donne de faux airs de  » gourou « .

Son ami Yann Letoupp, membre comme lui du groupe de sculpteurs Bois 7, confirme :

 » Joël aimerait entraîner les autres vers des sphères assez élevées. II va peut-être trop loin dans l’utopie, dans ses rêves d’infini, mais ce n’est pas vraiment un défaut. Ça agace un peu ceux qui l’approchent et qui n’ont pas sa sensibilité très fine.  » La victoire de Joël Strill au concours olympique ne l’a pas étonné. L’artiste finistérien ne tarit pas d’éloges sur son confrère vannetais  » J’admire énormément son travail. II avance doucement mais il ira loin. Rien ne l’arrête. »

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