*** LECTURE FACILE SOUS L’ARTICLE ***
Joël STRILL, le sculpteur Breton primé aux Jeux Olympiques de Pékin 2008
Le sculpteur Joël Strill décroche l’or.
Deux ans d’ attente, sans doute l’épreuve la plus longue des Jeux olympiques. Près de 2.500 sculpteurs étaient sur la ligne de départ, mais c’est le Vannetais Joël Strill qui a décroché la médaille d’or. « C’est un Israélien, encore en lice et présent à la cérémonie de remise des prix, qui m’a contacté par internet pour me féliciter. Je n’étais même pas au courant du résultat final ! » Voilà comment Joël Strill a appris qu’il avait remporté
la médaille d’or au concours de sculpture
organisé par le comité international olympique chinois. Une joie contenue, intérieure.
Queue de baleine
« La satisfaction est évidente, après tant de patience. Mais c’est comme pour mon métier, pour lequel j’exprime mes émotions tout en les contenant ». Dans son atelier, devant la reproduction de Flowering, semblable à une queue de baleine, qui « exprime assez bien la victoire », trône désormais son trophée symbolisant les cinq anneaux olympiques. Le concours s’est apparenté à une course d’obstacles durant deux ans.
Sur la ligne de départ: près de 2.500 projets venant du monde entier.
L’année dernière, 110 ont été retenus, dont Flowering, pour une tournée mondiale à Pékin, Hongkong, Macao, Rome, Atlanta ou encore Genève et Londres. Un vote d’internautes et des membres du jury a permis de garder 80 oeuvres, exposées durant les Jeux olympiques autour du Nid d’Oiseaux, le stade olympique. Et la dernière haie a été franchie: un ultime vote a été organisé, pour élire les cinq lauréats. Cinq premiers prix ex aequo. Gagner la reconnaissance la victoire en poche, le Vannetais regrette juste de ne pas avoir pu se rendre sur place, « faute de temps », pour admirer sa création dans sa taille réelle.
» Elle est faite pour être monumentale «
deux, cinq ou dix mètres de haut. Peut-être les Chinois l’ont-ils réalisée en bronze ? Imaginez alors son poids… » L’original, qu’il a conservé à Vannes, atteint près d’un mètre, pour 3 à 4 kg.
Être le vainqueur du Concours international de sculpture des Jeux olympiques,
pourrait lui valoir une reconnaissance internationale. Il a déjà gagné celle de ses huit élèves, qui « espèrent un jour dépasser le maître ». C’est déjà un bon début.